Le siège tracteur, 40 ans en selle

De nombreux objets de nos quotidiens sont nés de l’industrie ou ont été détournés. C’est le cas pour le siège “tracteur” de chez Mirima. Une belle histoire qui a débuté il y a 40 ans. Désormais, ce siège, devenu iconique par un concours de circonstances, est l’emblème d’une belle reconversion de l’industrie qui allie design et fonctionnalité. Mais Mirama n’est pas qu’une histoire à découvrir ou redécouvrir, c’est aussi une marque tournée résolument vers l’avenir avec des collections tout aussi prometteuses que l’a été le siège à son époque.

Une histoire atypique

Fondée en 1958, Mirima est une industrie française installée en région lyonnaise et fabriquant du mobilier contemporain et technique. Elle voit le jour sous l’impulsion d’un médecin. Il dépose un brevet sur un système mécanique télescopique afin de répondre à un besoin d’assises techniques réglables en hauteur dans l’univers médical.

En 1970, cette entreprise crée des modèles plus travaillés et design afin de pénétrer le marché de l’habitat en plein essor. Enfin par le biais d’agenceurs, son développement se poursuit et porte MIRIMA sur des marchés de « marques » afin de répondre à des besoins d’équipements spécifiques pour des restaurants, des magasins, des plateaux télévisés, des entreprises de l’industrie du luxe, des centres d’affaires, des chaînes de magasins (optique, beauté, opérateurs télécom…. )

L’entreprise a fortement développé sa notoriété puisque c’est Mirima qui a édité le fameux siège tracteur ou faucheuse des designers Etienne Fermigier et Jean-Pierre Broc qui est maintenant au musée des arts décoratifs. Ce tabouret a été lancé à l’origine pour équiper les magasins LA FNAC.

Un siège évolutif

Au fil des années, ce siège n’a jamais cessé d’évoluer afin de s’adapter aux évolutions et exigences du marché du design et surtout de s’adapter à tous les intérieurs. Et si le siège n’a cessé d’être un incontournable de notre décoration, c’est grâce à une créativité toujours en éveil mais surtout d’avoir misé sur le talent de jeunes designers sans avoir renié l’âme même du siège.

Très récemment la marque a fait appel au designer Amoury Poudray pour se prêter à l’exercice. Un challenge compliqué, car il fallait répondre aux attentes des consommateurs d’un meilleur confort tout en maintenant les caractéristiques originelles du siège. Résultat, il est composé d’une assise et d’un dossier garni de mousse pour le confort. La structure même, le repose-pieds et le piétement en acier et finition peinture époxy sont un atout dans une décoration contemporaine. Un siège “Revival” qui porte bien son nom.

La gamme s’agrandit

Si le siège “tracteur” reste le fer de lance de la marque, cette dernière n’a jamais arrêté de se développer. Des gammes de plus en plus vastes et variées afin de proposer de nombreux produits aux consommateurs.

Bien évidemment la gamme d’assise s’est élargie et propose un pouf Kir d’inspiration vintage mais son socle en acier chromé lui donne une touche de modernité. Le tabouret Roma, quant à lui, allie sobriété, confort et simplicité lui permettant de s’insérer dans tous types d’intérieur.

L’autre nouveauté de la marque, c’est la collection “pieds-nus” de Bina Baitel. Une collection proposant des chaises, des fauteuils, des tables et des tables basses. Ici le métal s’habille d’un piétement en bois. La particularité de cette collection est sa capacité de se mouvoir sans bruit. Inutile, donc, d’y rajouter le traditionnel patin en caoutchouc.