Rétrospective, Thierry-Loïc Boussard
Jusqu’au 17 septembre 2017
L’œuvre foisonnante, atypique et singulière de Thierry-Loïc Boussard atteste d’une longue tradition française : celle du peintre qui dans le secret de son atelier poursuit, seul et souvent incompris, l’aventure de la création.
Lorsque Thierry-Loïc Boussard (1950-2012) réalise ses premières œuvres en 1974, l’abstraction fait un retour remarqué en France. Fortement influencé par une peinture américaine (Robert Motherwell, Clyfford Still,…) dont on commence à mesurer toute l’importance, marqué également par l’irruption de ces artistes iconoclastes que furent les membres de Support-Surface (Louis Cane, Daniel Dezeuze, Claude Viallat ou Jean-Pierre Pincemin), il réalise des œuvres étonnantes où l’abstraction ne répond pas à un programme théorique mais bien à une envie aussi bien sensuelle que spirituelle. Dans son atelier de Prunay près de Bourges, libre et solitaire, il va lentement basculer d’une abstraction analytique vers une forme de figuration. Thierry-Loïc Boussard avait pour habitude de s’emparer d’un motif (ex : les coureurs du Tour de France, les façades des maisons berrichonnes, des bouquets de fleurs, des chapiteaux de cirque, etc.) avant de les décliner, de les épuiser, de trouver, à partir d’une figuration chargée chromatiquement, les voies d’une forme d’épure où le geste vise à faire acte de peinture.
Avec cette rétrospective Thierry-Loïc Boussard ambitionne de faire découvrir à différents publics la portée esthétique et théorique de son engagement, le relier aussi à d’autres pratiques contemporaines pour mieux en voir la spécificité. Organisée autour de quelques thèmes, l’exposition comprendra une soixantaine de peintures et une centaine de dessins.
La transpalette, Centre d’Art Contemporain, Friche l’Antre-peaux,
26, route de La Chapelle, 18000 Bourges. www.facebook.com