Arlette Gruss, 30 ans d’émotion
Si, aller au cirque ressemble plus à une corvée qu’à une partie de plaisir, alors allez voir le dernier spectacle du cirque Arlette Gruss. Pour la première fois depuis longtemps nous retrouvons la magie de notre enfance avec cette petite lumière qui brille dans nos yeux, symbole de notre émerveillement. Un spectacle qui renoue avec la tradition du cirque mais bien ancré dans la modernité de notre époque. Nous vous invitons à faire un tour côté spectacle mais aussi côté coulisse sous le plus grand chapiteau d’Europe.
Un spectacle qui “écrit l’histoire” !
Pour célébrer ses 30 ans d’existence, Gilbert Gruss, fils d’Arlette Gruss, a imaginé un show gigantesque de plus de deux heures où numéros classiques côtoient des inédits à vous couper le souffle. Costumes, lumières, musiques… tout a été créé pour le bonheur des petits et des grands.
Alors que peut-on trouver dans le spectacle ? Tout d’abord dans la grande tradition du cirque, les animaux. Perroquets, chevaux, fauves, éléphants sont bien sûr au rendez-vous pour le plaisir de tous. Tradition, époustouflant, poétique… sont les adjectifs qui qualifient le mieux ces numéros. Une mention particulière pour Manuel Farina qui propose avec ses fauves un numéro ou frisson et tendresse se mélangent harmonieusement. Et l’expression, mettre sa tête dans la gueule du lion, n’a jamais autant pris tout son sens !
Autre tradition, même s’ils sont légèrement modernisés, vous y trouverez les clowns qui ponctuent avec Monsieur Loyal le spectacle, les acrobates dans des numéros où force et grâce sont au rendez-vous, des numéros de voltige à vous glacer le sang où Alex Campos évolue à 15 mètres de hauteur sans aucune protection.
Concernant les nouveautés, nous avons Alexandro Hurtado, un “Michel-Ange” des lasers. Il jongle et domestique les lasers afin de créer un univers où plusieurs tableaux se succèdent et nous en mettent plein les yeux. Autre nouveauté le “Globe Speed”, une sphère dans laquelle 9 motards évoluent dans tous les sens et par-dessus celle-ci 3 motards bondissent sur leur FMX à des hauteurs vertigineuses.
Bref des numéros qui plairont à tous les âges et qui redonnent au cirque toutes ses lettres de noblesse. Un show qui permet une sortie en famille pour les 7 à 77 ans selon la formule consacrée.
Le cirque, une PME aux allures de petites villes
Lorsque le cirque se déplace c’est un convoi de 52 semi-remorques qui prend la route ! Et on ne parle pas des caravanes des artistes qui suivent le cortège. Mais pourquoi autant de semi-remorques ? Tout d’abord pour les 70 animaux de la ménagerie qui prennent systématiquement la tête du convoi. Si les animaux prennent de la place, le matériel pour les héberger aussi ! Box individuel pour les étalons, tente spacieuse et chauffée pour les éléphants, terrain de jeux extérieur pour les fauves, tente d’entraînement…et j’en passe ! Ensuite vient le chapiteau, cette cathédrale de 2700 m² pouvant accueillir 1800 personnes à chaque représentation. Un monstre nécessitant une semaine de montage et une journée pour le démontage. Le matériel (barriérage, tentes…) utilise un certain nombre de camions il est vrai.
Les autres camions du convoi sont destinés au personnel administratif et technique du cirque. Un investissement pour Gilbert Gruss qui a voulu loger son personnel dans les meilleures conditions. De fabrication française, mais inspirés des camions américains, ces semi-remorques se déploient pour recréer des chambres sous forme de dortoirs ou chambres doubles pour les couples. À cela se rajoutent les cuisines, les sanitaires (douches, toilettes, lavomatique), l’administratif et l’école. Le dernier camion étant un “garage” pouvant réparer toutes les pannes crevaisons comprises !
Il faut savoir que c’est 140 personnes, de 14 nationalités différentes, qui se déplacent dans les 27 villes de la tournée 2015. Une industrie qui a nécessité un investissement colossal de plus de 3 millions et qui coûte environ 28 000 euros par jour ! Mais le résultat est au rendez-vous puisque les 3 premiers mois se jouent pratiquement à guichet fermé. En effet, 150 000 places ont déjà été vendues.
Roberto Rosello, des costumes haute couture
Plus qu’une association professionnelle, c’est surtout une grande amitié qui relie Roberto Rosello à Gilbert Gruss. Depuis presque 30 ans que les deux hommes se connaissent. C’est en allant voir le spectacle d’Holliday On Ice que Gilbert Gruss a été happé par le talent de Roberto qui avait réalisé les costumes. Depuis il réalise les costumes à chaque saison. C’est un travail de 9 mois et mettant à contribution une trentaine de personnes pour réaliser les costumes des artistes et des 15 musiciens. Du sur mesure qui sublime les numéros des artistes et qui renforce la magie du spectacle. Et si vous lui demandez ce qui lui plaît de travailler pour le cirque, il vous répondra que c’est sa récréation !
Manuel Farina, pour rugir de plaisir
Fils et petits fils de dresseur de fauves, cet italien sait mater les gros matous. Il évolue avec aisance au milieu de ses 7 fauves. Si son père ne voulait pas qu’il fasse ce métier, il doit reconnaître maintenant que son fils est doué. Une dose de psychologie, ajoutez une pincée d’amour, saupoudrez d’un grain de folie et vous obtenez un numéro surprenant. S’il ne nous ne dévoilera pas tout son numéro, c’est pour vous en laisser la surprise, voici quelques anecdotes qui pimenteront le spectacle. S’il met son bras dans la gueule de son tigre, l’entraînement n’a pas été sans risque. En effet, son bras fut cassé sous la pression de la mâchoire.
Cirque Arlette Gruss, en tournée dans toute la France. Programme sur www.cirque-gruss.com