L’art érotique, une déco tendance
Dans un intérieur avoir une décoration érotique ne fera pas de vous un pornographe ou un obsédé. A condition que celle-ci soit par simple touche. Pas question que votre salon ressemble à l’appartement de “La Cage aux folles” ! Cette décoration est tout un art car elle doit rester dans le domaine de l’Art. Qu’il soit classique ou moderne, l’Art Erotique donnera une personnalité à votre décoration. A vous d’expliquer à vos convives ou votre moitié que le modèle n’est pas votre ex !
Une tradition dans l’Histoire de l’Art
Quel que soit le pays ou l’époque, le “nu” a toujours été une tradition dans l’Art, un passage presque obligatoire par les artistes qui ont tous eu à un moment de leur vie, une période d’exercer cet art difficile. D’ailleurs, dans les écoles, les élèves s’y prêtent également au jeu. En fonction des époques et des pays cet art a des significations différentes. En Europe, pendant la renaissance entre autre, le “nu” était des représentations de la Bible (comme Adam et Eve) ou des contes mythologiques. C’était, d’ailleurs, pour la plupart des commandes du clergé. Ces œuvres n’étaient donc ni choquantes ni vulgaires. En Afrique, posséder une statue d’homme et de femme nus est un signe de fertilité dans une maison. Elles étaient offertes bien souvent aux jeunes mariés. En Inde, le célèbre KamaSutra était un livre philosophique et religieux destiné aux jeunes hommes et jeunes femmes avant le mariage. Une sorte de guide initiatique. Nous pourrions continuer ainsi mais cela se transformerait en cours d’Histoire de l’Art ! Vous pouvez donc, sans complexe, exposer statue africaine aux attributs biens marqués, tableau représentant X ou bien encore des pages du Kama Sutra. La richesse des couleurs, la finesse des traits, l’habileté de l’artiste feront de l’oeuvre choisie une pièce maîtresse de votre décoration et provoquera l’admiration de vos invités.
Dans une époque plus moderne, le “nu” n’a plus la même signification il est vrai. Qu’il soit en peinture, sculpture ou bien encore photographie, il a pour valeur commune de sublimer le corps de l’Homme. Des impressionnistes, en passant par Picasso ou bien encore le sulfureux Ren Hang, le “nu” fait toujours aussi bien recette et interpelle le spectateur et le bouscule. Il y a bien sûr toujours un message caché par l’artiste dans son oeuvre mais le plus important c’est qu’il doit vous interpeller. Que votre intérieur soit classique ou moderne, les oeuvres récentes se marient très bien.
Exposition l’Art de l’amour au temps des Geishas – Pinacothèque
Jusqu’au 15 février 2015. 28, Place de la Madeleine, 75008 Paris. www.pinacotheque.com
De gauche à droite. Keisa Eisen, 1835-1840, Museo delle Culture, Lugano. Photo : 2014 Museo delle Culture, Archive iconographique. Kitagawa Utamaro, livre illustré : L’étreinte de Komachi (Ehon Komachi biki), 1802, Museo delle Culture, Lugano. Photo 2014 Museo delle Culture, Photo A. Quattrone.
Exposition Le Kama-sutra, spiritualité et érotisme dans l’art indien – Pinacothèque
Jusqu’au 11 janvierr 2015. 28, Place de la Madeleine, 75008 Paris. www.pinacotheque.com
L’Art dans les objets du quotidien
Certains artistes ont détourné nos objets du quotidien en véritable support artistique permettant de les “sexposer” sans aucune gêne ! Je ne parle pas de godemichets même si certains sont réalisés en verre de Murano, il ne faut pas exagérer ! Non je parle d’objets qui nous servent ou non au quotidien.
Le calendrier par exemple a connu son heure de gloire dans les années 50 avec les Pin-up puis est tombé dans l’oubli grâce aux superbes photos de la Poste ! Mais depuis quelques temps il revient en force par l’intermédiaire d’égéries comme Dita Von Teese ou bien notre célèbre Clara Morgan. Calendrier qui pourrait très facilement virer au vulgaire sans compter sur le travail artistique des photographes. Et si vous avez des réflexions de la part de la gente féminine, vous pouvez toujours leur donner le calendrier des “Dieux du Stade”, cela les calmera !
De gauche à droite. Jeune femme sur une table basse observant les ébats d’un couple de pigeons, Jaipur, Rajasthan, XIXe siècle, aquarelle sur papier, 7,5 x 10,5 cm, collection privée, Bangalore. Photo Pinacothèque de Paris. Les quatre-vingt-quatre Asana (positions), école de Nathdwara, Rajasthan, XVIIIe ou début du XIXe siècle, aquarelle, 91,4 x 61 cm, collection privée. Photo Pinacothèque de Paris.
Autre exemple, le skate-board. Très utile pour se déplacer dans la rue ou faire des acrobaties, il est aussi, depuis quelques temps, détourné par les designers pour en faire des pièces de décoration. Accroché au mur, il est du très bel effet et symboliquement il montre que vous avez raccroché avec votre côté adolescent. Du coup, les artistes se sont emparés de ce support pour diffuser leur oeuvre.
Et comme nous sommes au mois du “blanc”, je citerai un dernier exemple, d’une liste qui pourrait être longue, la marque de linge de maison Divine Marquise qui a su transformer nos draps en des univers poétiquement sensuels. Des univers très sexués mais où la force de la marque est d’avoir réussi, sous forme de trompe l’oeil, à les insérer dans un ensemble où certains ne verront que des fleurs, des fenêtres…en fait n’y verront que du feu ! Et l’avantage en cas de panne d’inspiration, vos draps vous serviront d’anti-sèche.
En conclusion, en art vous pouvez tout oser. Et si vous avez peur des réflexions, n’hésitez pas à répliquer avec cette célèbre maxime philosophique du “Père Noël est une ordure” : “N’y voyez surtout pas le fantasme de l’homme mais plutôt si vous le voulez la recherche créative, le délire de l’artiste”.