Studioparisien, duo de contraste
Laurene B. Tardew et Romain Jourdan fondent Studioparisien en 2013, en réunissant leur volonté de dessiner des espaces expressifs, élégants et contemporains, laissant la part belle à l’artisanat. On lit dans les interventions de Studioparisien une sophistication de la simplicité, comme nous le montre leur dernier né : le restaurant Yoko. Laurene B. Tardrew et Romain Jourdan ont imaginé un lieu aux jeux de matières naturelles et contrastées.
Pour créer une ambiance chaleureuse et traditionnelle, ils choisissent un chêne clair aux teintes de miel et le soulignent de terrazzo ivoire poli, jusqu’à lui donner le brillant d’une pierre lisse. Ils ajoutent aussi quelques touches de bois laqué noir, un velours coquelicot intense et du cannage. Rencontre avec un duo pas comme les autres où la décoration ressemble à un jeu et une belle complicité.
En décoration, il existe une patte masculine et une patte féminine qui peuvent aussi bien s’harmoniser comme s’affronter. Laurene, qu’elle est la patte masculine que vous aimez chez Romain ?
Je pense que Romain a une certaine audace et il aime bien avoir un geste fort au milieu d’une scénographie. Il aime bien avoir une pièce maîtresse et donc du coup autour de cette pièce l’architecture rayonne.
Et celle que vous n’aimez pas ?
Ce que je n’aime pas c’est certainement le moment où il faut ornementer les meubles ou l’architecture. Il a peut-être un peu trop de richesse parfois. J’ai peur du coup que les matières ne se réveillent pas entre elles et que l’on perd la force d’une matière.
Romain, qu’elle est la patte féminine que vous aimez chez Laurene ?
Ce que j’aime chez Laurene c’est sa ligne courbe quand elle dessine un espace ou du mobilier. C’est une ligne féminine et douce avec toujours un rayon qui est toujours calculé et ajusté de manière assez draconienne pour avoir la proportion exacte.
Et celle que vous n’aimez pas ?
La partie que j’aime le moins chez Laurene c’est que justement son fameux trait elle peut le pousser un peu trop loin et que l’on perd un peu en simplicité voir même obtenir un côté superflu.