Un défi architectural
Autre particularité de ce zoo c’est qu’il est le seul au monde a être entièrement reconstitué. En effet, soit ils sont restaurés soit créés. Une prouesse technique à tout point de vue tant architectural, paysagère et animalière. Le Parc Zoologique s’est transformé de façon radicale, une refonte totale et complexe. Si la construction d’un zoo est une addition d’exigences, la reconstruction l’est encore plus. Un chantier exceptionnel pour un résultat sur mesure. La préservation sur site de certaines structures dures (comme le grand rocher), des végétaux (la moitié du parc existant) et des animaux (le troupeau de girafe) a obligé le maître d’oeuvre à établir un protocole de cohabitation inédit. Si vous pensiez connaître ce zoo, détrompez-vous ! Oubliez vos souvenirs d’enfance, et partez à l’aventure d’un safari photo à Paris. Entre illusion et réalité, l’architecture nous bluffe et perturbe notre vision. Le secret ? Le travail et l’art des paysagistes à concevoir une mosaïque de paysages, à reconstituer des milieux, des atmosphères, en tenant compte des contraintes, tout en les faisant disparaître de nos yeux.
Du choix des végétaux, de la nature des sols, le positionnement des enrochements jusqu’au choix des mangeoires tout concourt à créer l’illusion pour une vision optimale des animaux. Pour réussir cette magie, il aura fallu construire 18 000 m² de nouveaux faux rochers, et augmenter de 40% la surface arbustive du parc soit un total de 171 000 plants de 870 espèces végétales différentes ont été mis en terre sur le site ou dans la serre. Par ailleurs, le terrain d’origine étant plat, il a été entièrement remodelé pour créer un nouveau relief afin de “coller” au plus près des différentes biozones.
Autres nouveautés la volière et la bulle de verre. Soudée au Grand Rocher, la grande volière épouse les contours de l’ancienne fauverie. Un exemple d’immersion puisque dans cette dernière oiseaux et humains se côtoient en toute liberté. Une plongée totale dans le “Deltas des grands fleuves africains”. Quand à la bulle de verre, elle marque par sa taille spectaculaire (100 mètres de long et 40 mètres de large), sa forme semi-cylindrique et sa transparence lui confèrent une allure aérienne. Ainsi se déploient 4 000 m² de surface restituant l’atmosphère de la forêt tropicale de Guyanne et de Madagascar. Cette serre est une des illustrations de la volonté du zoo d’immerger les visiteurs dans les milieux naturels. Ne soyez donc pas surpris si au détour d’une allée vous croisez des oiseaux qui marchent à vos côtés et n’oubliez pas de lever les yeux un perroquet peut passer au-dessus de votre tête.