Alesti, le renouveau des bistrots parisiens

Si l’origine étymologique du mot “bistrot” est encore floue, ce sont les “bougnats” (terme représentant au début du XXe les Auvergnats qui sont montés sur Paris pour fuir la misère de leur région) qui ont implanté ce concept de lieu populaire où l’on venait boire et manger pour pas chère. Au fil des ans, le bistrot a évolué jusqu’à devenir des restaurants bistronomique loin de la philosophie initiale : manger des plats simples comme l’œuf mayo, la tête de veau… des plats que l’on pouvait trouver sur les tables familiales. Alesti rend hommage à la tradition parisienne. Celle des belles brasseries où l’on se retrouve autour d’une cuisine gourmande, dans une atmosphère joyeuse. À la tête de cet établissement, Jules Grouffal, un Auvergnat issu d’une famille de restaurateurs.

Côté cuisine

Sans pour autant être nostalgique d’une époque, Alesti est une table contemporaine où la cuisine éco responsable est mise en lumière. Locavore au maximum, le sourcing fait la part belle aux maraîchers et fermes autour de Paris, viandes d’Île-de-France ou encore pêche de petits bateaux. Aux manettes, c’est le chef Léo Sellam qui propose une cuisine qui évolue au gré des arrivages et de son inspiration. Des grignotages de comptoir aux grands plats, en passant par les petites assiettes, il propose une expérience nocturne résolument tournée vers le partage. Pour la carte sucrée, c’est la cheffe Eugénie Dorr, 21 ans. La tarte au citron, son dessert préféré, est un modèle du genre. Celle-ci est tout en équilibre, avec un crémeux de citron jaune et vert, du cédrat conft, du citron caviar et une meringue à l’italienne. La Mousse au chocolat blanc est une ode à la légèreté avec une nage d’agrumes à la bergamote et de fnes tuiles à l’orange. La Poire pochée est délicatement fondante et se pare d’un caramel au beurre salé et de pain d’épices. Et la Pavlova aux marrons est tout simplement addictive !

Côté déco

Hors Limites Architecture, déjà à l’origine de la décoration majestueuse du restaurant Daroco, a relevé le challenge de dompter et mettre en scène un espace de 430 m2, dont 250 m2 de salle. Les architectes ont souhaité créer une véritable unité entre le rez-de-chaussée et l’étage. Ils ont ainsi créé un magnifique bar central qui communique directement avec l’étage grâce à une immense étagère remplie d’objets chinés. Celle-ci est surplombée par un jeu de miroirs au plafond qui confère à cet atrium une impression monumentale. Ce bar, dessiné sur mesure, déploie un grand comptoir en marbre blanc, supporté par structure décorée de céramique vert forêt et chêne. Cette alliance de matériaux est répliquée pour le petit bar de l’étage. Les tables, en marbre blanc et en marbre vert, font également face à des chaises vintage en formica. Chinées de couleurs dépareillées, celles-ci composent un esprit joyeux, tout en élégance. Également chiné, l’art de la table rend hommage à la vaisselle des années 50, 60 et 70 avec des pièces authentiques soigneusement sélectionnées chez de nombreux brocanteurs partout en France.

13, rue du faubourg Montmartre 75009 Paris. alesti-paris.fr

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