O’Sullivans Bastille, le pub chic irlandais

C’est à la Bastille, quartier très prisé pour ses bars animés, que le célèbre pub irlandais O’Sullivan a décidé de poser ses valises. C’est sur la place, à côté de l’Opéra, que ce pub accueille sur deux étages, une terrasse, 250 couverts, de jour, de nuit, ouvert sur la vie, tournée vers la ville, offrant à son voisin d’Opéra les bonnes ondes des avant/après spectacle, tout public, toutes générations.

Côté cuisine

Aux commandes des fourneaux du très charismatique Gary O’Hanlon. Enfant du pays, originaire de Ramelton, passé par les célèbres The Olde Post à Cloverhil et au Lobster Pot du Galway Bay Hotel, sa fameuse crête sur le crâne, une carrure de rugbyman, une énergie de rock star, Gary est aujourd’hui l’un des héros de la nouvelle scène culinaire irlandaise. Et il faut bien le reconnaître, c’est un véritable délice ! Originalité, plat revisité… c’est un florilège de saveurs. Ces huîtres que l’on se plaît là-bas à cuisiner comme pour cette étonnante Oyster Rockefeller végétalisée d’épinards et de céleri ou cette version chou-bacon et sabayon à la Guinness. Un incontournable saumon, ici, mariné au gin-tonic. Une réjouissante soupe de haddock fumé. Enfin, ces belles pièces travaillées dans une vigoureuse et festive cuisine du grill où l’appétit se fait généreux et communicatif. De la double côte de porc, patate douce au sirop d’érable, sauce barbecue au faux-filet maturé John Stone grillé au sel, compote d’oignons rouges, graines de moutarde et bleu en passant par ce demi-poulet jaune fermier, mariné et grillé, ragoût de haricots blancs citronnés. Sur le pouce, à partager, l’instant d’un simple plat ou d’une excitante grillade, la carte épate à nous faire voir du pays. Et puisqu’en Irlande, tout finit dans les mousses Guinness, ne pas manquer de la retrouver, côté dessert, dans une version très chocolat.

Côté déco

Au rez-de-chaussée, vertige d’un droit dans le décor assumé, ravi de vous voir, enchanté de recevoir, avec le bar et la cuisine qui s’unissent à donner le ton. Le bar, aussi central que circulaire, électrique, éclectique à hisser ces six étages de flacons. La cuisine dans le même élan, ouverte sur la salle, soufflant les braises de l’appétit, lâchant ses plats “show” devant. Entre ces deux-là, une salle sous son ciel de verrière où soudain la chaleur des pubs irlandais rejoint le chic contemporain des brasseries parisiennes. Des tables à belle distance, des banquettes complices, toutes unies à faire corps et chœur avant qu’une porte coulissante découvre les charmes d’un jardin d’hiver. À l’étage, l’ambiance grimpe un ton plus cosy. Un autre bar, spectaculaire, en bois massif, conçu par des artisans irlandais, fournisseurs officiels des O’Sullivans depuis 25 ans. Une nouvelle salle à manger, immense vue sur la Bastille, une bibliothèque, un fumoir, les cuirs s’épanchent, le climat glisse dans le feutré. Des velours et des étoffes, des boiseries et des parquets, des laques et des imprimés, des courbes et des miroirs où, cette fois, l’humeur des clubs anglo-saxon celte flirte avec le frisson des salons parisiens.

6, place de la Bastille, 75012 Paris. Prix moyen à la carte : 30 € pour Entrée/Plat ou Plat/Dessert. Du lundi au dimanche de 12 h à 02 h. www.osullivans-pubs.com